Les mauvaises excuses pour garder un boulot que l’on déteste
Da’prés un sondage IFOP de 2014, 56 % des 1.200 travailleurs français interrogés affirment que leur boulot est une contrainte nécessaire. Ils sont encore 44 % à voir dans leur emploi une source d’épanouissement, il n’empêche, les rangs des salariés heureux au travail se réduisent comme peau de chagrin au fil des crises.
Cela dit, si vous n’êtes pas heureux ou travail, ou si vous détestez tout simplement votre boulot, pourquoi ne pas agir ? Oui, depuis la crise le marché du travail est plus compliqué, oui, vous risquez peut-être d’y perdre en salaire. Mais parfois, les raisons qui vous freinent n’en sont pas. Voici les mauvaises excuses les plus fréquentes avancées par les salariés qui détestent leur boulot et qui mènent à l’immobilisme.
1 ça ira peut-être mieux demain
Qui sait, la justice divine finira peut-être par vous débarrasser de votre supérieur que vous ne pouvez pas encadrer. Votre collègue assis juste en face de vous, qui vous scie les nerfs à longueur de journée, disparaîtra peut-être de votre champ de vision d’ici la semaine prochaine. De nombreux salariés continuent d’endurer leur calvaire en entretenant de doux espoirs. Alors oui, ces vœux pieux pourraient bien se matérialiser, tout comme l’Ouzbékistan pourrait un jour devenir la première puissance mondiale. Les choses pourraient s’empirer également, ou le statu quo pourrait régner pendant encore des années : personne ne le sait, ni vous ni Elisabeth Teissier. Compter sur la providence pour régler vos problèmes, c’est remettre son futur dans les mains de l’aléatoire. Ne comptez que sur vous-même.
2. Je ne leur ferai pas ce plaisir
Les conflits personnels au travail sont malheureusement monnaie courante. Quand les choses atteignent des proportions qu’elles ne devraient pas, les petites batailles d’ego peuvent pousser les protagonistes à se comporter comme des enfants. Par exemple, refuser d’envisager d’aller voir ailleurs pour ne pas perdre la face. Peu importe qui a tort ou raison, lorsque vous vous rendez tous les jours au bureau avec les pieds de plomb, vous êtes le grand perdant. Mettez votre petite fierté personnelle de côté et privilégiez votre bien-être.
3. Je ne trouverais jamais le même emploi
Vous voulez dire le même emploi qui vous empêche de trouver le sommeil chaque dimanche soir ? C’est le moins que nous vous souhaitons ! De plus, il est certain que si vous vous laissez tomber dans un état de mélancolie, ou pire dans une dépression larvée, vous ne risquez pas de trouver un autre emploi ! Plus vous baissez les bras, plus vous réduisez vos chances de trouver une solution à votre problème. Chaque jour qui passe, vous perdrez un peu plus confiance en vous, la motivation et l’énergie nécessaire pour vous extirper de votre situation professionnelle peu enviable.
4 à Je ne veux pas perdre mes acquis é
Vous avez beau détester vos conditions de travail, vous avez tout de même réussi à obtenir votre voiture de société, vous jouissez d’une certaine considération dans votre entreprise et dans une certaine mesure vous occupez une position de confort. Tout cela est bien beau, mais manifestement cela n’est pas suffisant pour assurer votre bonheur au travail. Ne pas quitter la proie pour l’ombre … certes il ne faut pas foncer la tête baissée en acceptant la première proposition d’emploi qui se présente. Mais comme l’ont dit très sagement Les Inconnus dans leur film Les Trois Frères : à une société (ou un employé, dans ce cas de figure), c’est comme une montgolfière ; si tu veux que ça monte, il faut lécher du lest .
5. C’est partout la même chose
Si’l est clair que l’environnement de travail parfait n’existe pas, que dans votre secteur vous serez toujours amené à vous rendre à des réunions à Paris, l’excuse à c’est partout la même chose à ne tient pas la route, sinon il n’y aurait pas plus de 40 % de Français qui affirment s’épanouir au travail. Si vous ne supportez tout simplement pas la vie en entreprise, pourquoi ne pas prendre la décision de voler de vos propres ailes en créant votre propre société ? Dans la vie, il n’y a pas de problèmes, que des solutions ! Encore faut-il avoir le bon état d’esprit.
6. On ne me donnera jamais le même salaire
Bien sûr, on ne peut pas vivre que d’amour et d’eau fraîche. Si EDF acceptait ces moyens de paiement, on en aurait entendu parler… à On ne me donnera jamais le même salaire à : cet argument ne tient pas la route. Si vous êtes si bien payé, vous avez eu tout le loisir d’épargner. Si gagner cet argent vous rend malheureux, cela signifie qu’il n’en vaut pas la peine. Et qui sait, vous vous fourvoyez peut-être complètement. Que cela vous coûte-t-il de vous rendre à quelques entretiens pour prendre la température ? Et même si vous deviez faire des concessions financières, quelles sont vos priorités ? Votre bonheur ou votre compte en banque ?
7. Une démission fera mauvaise impression sur mon CV
Rien n’est moins faux. Alors bien entendu, il ne faut pas changer de boulot tous les 6 mois. Mais croupir pendant des années au même poste dans une entreprise qui coule petit à petit, c’est bien pire à notre humble avis. La mobilité professionnelle étant dans l’air du temps, cet argument, comme les autres, n’en est pas un.
